Podcast Un bonbon sur la langue

RTL
Correctrice au journal "Le Monde" et auteure de "Au bonheur des fautes", Muriel Gilbert manie la langue française et les mots avec une grande agilité. Dans ce podcast, elle vous fait découvrir la signification d'une expression, son origine et surtout son bon usage. A retrouver chaque samedi et dimanche dans RTL Matin.
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100 épisodes disponibles
1
Langue française : peut-on parler de "naufragés de la route" ?
3.25MB
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2
Orthographe : poteau noir, pot-au-noir... ou pote au noir ?
3.45MB
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3
Magnum, nabuchodonosor... : quels sont les noms de nos bonnes bouteilles ?
3.73MB
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4
Orthographe : écrit-on boite ou boîte ? Tache ou tâche ?
3.86MB
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5
Langue française : bise, mistral, tramontane... d'où viennent les noms des vents ?
3.53MB
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6
Langue française : dit-on 100 (t') ouvrages ou 100 (z') ouvrages ?
3.47MB
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7
Langue française : qu'est-ce que le branle-bas de combat ?
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8
Orthographe : crée... ou créée ?
3.96MB
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9
Vocabulaire : Une lésion cervicale est-elle une lésion du... cerveau ?
3.62MB
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10
Orthographe : faut-il écrire "l'Église" ou "l'église" ?
3.58MB
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11
Mauger, Evrard, Renard : et si votre nom de famille était un prénom oublié ?
4.06MB
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12
Orthographe : êtes-vous dans le coltard ? Ou dans le coaltar ? du 02 novembre 2024
2.79MB
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13
Orthographe : faut-il écrire "dans le coltard" ou "dans le coaltar" ?
4.19MB
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14
Caravane, pétanque : des mots aux origines étonnantes
4.01MB
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15
Participe passé : elle s'est demandée ? ou demandé ? du 26 octobre 2024
3.75MB
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Commentaires
des internautes auditeurs

règle magique du participe passéPar Anonyme le 31/03/2024 12:37

Bonjour Muriel
Je vous ai écouté parfois sur RTL et là, je découvre les podcasts... et donc je me régale.
Ancien instit, je connais assez la grammaire et l'orthographe car en répétant chaque année pendant trente ans, nous , les instits on est assez bon.
Hier encore, j'écrivais à un collègue avec qui je joue quotidiennement à wordle, que j'avais trouvé le mot grâce à l'aide de Sitta, mon épouse... qui au troisième mot me dit d'écrire un mot qu'avec des lettres qu'on n'a pas encore et non utilisées :
C'est Sitta qui me l'a conseillé, cette stratégie...

Qu'en pensez vous ? Accord (le e) ou pas accord ? Nous les instits, on apprenait à nos enfants que le pp s'accordait avec le COD s'il est placé avant... ici, c'est l' qui remplace stratég@st évident que si ces expressions commençaient la phrase, on accorderait sans problème.
mais là... au moment où j'écris le participe passé, je sais que ce sera pluriel (avec le pronom les), mais pas encore si ce sera féminin ou masculin.
Qu'en pensez vous. Ce cas fait-il partie des 0,99 % de cas où on fera peut-être une erreur ?

Merci
Raymond GROIZARD
Loir et Cher
[email protected]

correctionPar Anonyme le 31/03/2024 12:43

mon message a été tronqué
un arobase est venu se placer à la place des mots suivants
imaginons cette phrase:
c'est Sitta qui me les a conseillé (??),........................
cas 1, ces livres cas 2, ces décorations, placées en fin de phrase.
Il est évident.... (fin du message)

Raymond GROIZARD
[email protected]

le participe "eu" prononcé comme la lettre u dans un bonbon sur Par Isabelle Weill le 21/12/2023 19:35

Je suis désolée mais l'explication que l'on vous a fournie, avec le v, est fausse ; ce problème d'orthographe est lié à l'histoire de la lettre -u-.
Les participes passés de avoir, devoir, savoir, voir étaient prononcés en ancien français, en deux syllabes, avec un hiatus (*habutu>eu, e central suivi d'un [y] en API, alphabet phonétique international) pendant tout le moyen âge, comme ils s'écrivaient ; eu, deu, seu, veu .. (en détachant deux syllabes avec le e initial que l'on entend dans le, de ce, se). A partir du XVe siècle le hiatus, qui ne gênait pas du tout avant, devient interdit et l'orthographe va suivre (il nous reste le hiatus de pays (sinon ça se confond avec "paix") et celui de trahir ( sinon ça se confondrait avec "traire")) et nos participes ont été régularisés, avec l'apparition de l'orthographe au XVIe siècle (avant il n'y a que des graphies) et ça a été fait, sans penser à conserver la régularité des conjugaisons(ça a été fréquent) : veu>vu et seu>su ; mais deu>dû( l'accent circonflexe notant l'allongement de la voyelle (anima>âme) ; dans la grammaire traditionnelle (c'est périmé ici), on dit que cela note la chute d'un s, alors que vous voyez que d'autres sons ont pu chuter) ; eu>eu ; il est évident que la seule lettre -u- aurait paru extrêmement bizarre, hors norme
Donc aucun rapport avec le v
Le son |v] apparait pour la première fois dans les langues indo-européennes au IVe siècle : à l'heure actuelle, dans les textes latins édités; on ne trouve que la lettre "u"qui note deux variantes combinatoires (suivant l'environnement un son peut se réaliser de deux façons différentes ;le même phénomène existe dans toutes les langues et en français le l ne se prononce pas de la même façon après une consonne sourde : oncle, ou après une consonne sonore :ongle; de même le r peut être sourd ou sonore comme dans Garches et Garges ; si on fait attention, on peut entendre que les deux r et les deux l sont différents, chacun à chacun), on écrivait autrefois à la française dans les anciennes éditions le mot latin, avec un v qui aurait ahuri les Romains, *civium et maintenant on édite le même mot sous la forme ciuium, [kiwium] en Api, prononcé avec la voyelle de pour, cour) : la lettre u (on a d'assez bons renseignements sur la prononciation du latin et on s'en sert pour les éditions,depuis la deuxième moitié du XXe siècle) servait en latin à rendre le son " ou" ( [u] en Api) avant une consonne et [w] entre voyelles. Le mot latin signifiant vie : vita se prononçait [wita] puis un peu avant l'an 400, vida (loi, car c'est une loi, au IV siècle de la sonorisation des consonnes intervocaliques : t>d, p>b ,k>,s>z d'où la prononciation du mot rose depuis l'an 400, avant c'était comme rosse )avec la première apparition d'une lettre : le v n' entrera définitivement dans les cases des imprimeurs qu'au XVIIIe siècle (vida est toujours le mot espagnol, ça a a davantage évolué chez nous)
Au cours du IX siècle, les mots issus du latin, comme murum>mur, voient leur voyelle( le son qu'on entend à présent dans mou, sous, poux) changer de prononciation et un son entièrement nouveau apparaître (c'est un phénomène de palatalisation), le son de la lettre française u, [y] en API, comme dans pur, dur, sur : comme il n'y avait plus de son "ou" dans la langue , on a pris la lettre latine qui se prononçait "ou" pour écrire nos nouveaux "u" ; mur a changé de prononciation mais pas d'orthographe : quand, au XIIIe siècle , la sope a vu son o initial se fermer, les scribes ont dû être sacrément embêtés et auraient dû créer une toute nouvelle lettre ( on a en français un maximum de 36 sons mais pas 36 lettres (alors qu'en latin, à part les variantes combinatoires, un son est toujours rendu par la même lettre et une lettre transcrit toujours le même et unique son; en français pour transcrire le son a, on peut trouver un e : femme, patiemment)) ; au lieu de faire ça ils ont utilisé "ou", deux lettres pour le son [u] en API, qui est une voyelle comme le a ou le i ; il y a un nombre important de voyelles en français, mais ça dépend des locuteurs.
je reconnais que mes explications doivent être difficiles à suivre

Apprends ou apprend émission du 8 octobre Par Anonyme le 14/10/2023 09:14

Bonjour Muriel, comme tous les week-ends, j’écoute avec grand intérêt votre émission. Aujourd’hui, il était question de l’impératif et il me semble que vous avez omis une petite précision : les verbes du premier groupe ne prennent pas de s sauf s’ils sont suivis d’une voyelle, et ceci pour éviter un hiatus. Ex: manges-en, retournes-y.
J’oubliais le verbe aller du 3e groupe qui pour une raison d’euphonie prend un s au présent de l’impératif.
Exemple : va à l’école, mais vas-y.
Bien cordialement.

Francis Garreau

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